Course d'orientation à Caucalières (81)

Mise à jour le Lundi, 31 Janvier 2011 21:20 Dimanche, 30 Janvier 2011 21:21

Ce Dimanche 30 Janvier 2011, Jean-Pierre, Jérôme et Laurent se présentent à Caucalières pour participer à une course d'orientation organisée par l'association Azimut-Orientation-Castres. Cette course est organisée par le professeur d'EPS de Laurent. Laurent connait donc bien la région qu'il a parcourue en VTT, néanmoins, il s'est inscrit, avec ses copains de classe sur le parcours "D", de 6 km. Jean-Pierre a déjà participé à ce type d'épreuve...dans sa jeunesse, à l'heure où les "doigts" n'étaient pas électroniques mais où il fallait perforer sa feuille de route ! Pour Jérôme, c'est une première expérience.

Jean-Pierre et Jérôme se sont inscrits aussi pour le parcours "D", mais, devant le faible nombre de kilomètres annoncés, ils décident de faire le parcours "C", de niveau technique moyen et d'une distance de 11 km.

Il fait 3° à Caucalières ce matin à 10 heures et sur le causse nous verrons des traces de neige fondue. Nous sommes bien équipés : chaussures de trail, gants, bonnets, camel-bag car il n'y a pas de point de ravitaillement. Nous sommes confiants...jusqu'à ce que l'organisateur nous prévienne que la course sera fermée à 14h30, c'est à dire que nous avons 4h30 pour parcourir 11 km ? Où est le "lézard" ? Je deviens subitement méfiant et Jean-Pierre me confirme : "tu verras on mettra au moins 3 heures !".

Nous partons au petit trot avec une carte du parcours très détaillée (1/12500 ème) sur laquelle sont placées 23 balises à retrouver. Chaque balise est décrite par des petits signes dont la légende nous est aussi fournie (par exemple: dans une clairière, accrochée à un arbre feuillu, etc...). Ca semble facile, on sera revenu à Toulouse pour midi ! Ah, ah ! On va être trop fort, on n'a pas peur des côtes, nous !

Pour rejoindre la première balise, il faut grimper sur le causse. Bonne mise en jambes. Premier problème : on la cherche un bon quart d'heure et on manque de se perdre de vue : on avait mal évalué la distance et on s'est arrêté trop tôt pour la chercher. Ce n'est pas grave, on est déjà derniers, mais il fallait bien "s'étalonner" par rapport à la carte. Suivent ensuite des taillis, des barbelés, de la pierraille qui nous amène doucettement jusqu'à la 8 ème balise, qu'on cherche pendant 41 minutes ! N'étant pas arrivés sur le site par le chemin "idéal", nous n'avons pas trouvé le "bon" sapin facilement. D'autant plus, qu'elle était placée au pied d'un sapin plus petit que les autres. Nous sommes avant-derniers ! Et ça fait déjà deux heures de course !

On se dit alors qu'on va être plus vigilant pour ne pas perdre autant de temps avec les autres balises : la 9ème est trouvée assez vite au bout d'un kilomètre et, malheureusement, une erreur de quelques degrés d'azimut nous fait trouver la numéro 16 avant la 10 ! Nous revenons sur nos pas et trouvons cette satanée numéro 10 en 38 minutes. Pour la 11, pas de pb, on devient hyper-précis : on s'arrête au bout de 150 mètres, la carte correspond, mais on met quand même 30 minutes pour la trouver car elle était réellement bien planquée dans des sous-bois sur la pente. Les 2 dernières concurrentes nous rejoignent : nous voici 4 bons derniers.

Alors que nous n'arrêtons pas de nous répéter "on va toujours trop loin et on dépasse les balises, il faut mieux évaluer les distances" (c'est vrai qu'on court hyper-vite, Jean-Pierre et moi), nous ne trouverons jamais la 12ème balise qu'on a dépassé d'au moins 500 mètres : on est même sorti de la carte, c'est dire que le monde est trop petit pour nous !

Il est 14h30 passés, nous décidons de rejoindre l'arrivée au plus court, soit 6 km de marche et de course. Quand nous arrivons enfin, à 15h30, les organisateurs sont en train de ranger leur matériel. Nous avons une faim de loup et les organisateurs, dans leur bienveillance (leur pitié ?), nous offrent sandwiches, soupe chaude et gâteau au chocolat.

Il est 16h, nous rentrons à Drémil. Nous avons eu un peu froid, puis nous avons été mouillé, lacérés par les épineux. Jean-Pierre a deux plaies sanglantes à la place des mains. Nous avons glissé sur des rochers, dans la boue. Nous avons perdu le Nord - même avec une boussole...

Mais ce fût une formidable expérience, que je recommande à tous les Coustalats ! En 4h30, nous avons réalisé à peu près la moitié du parcours : notre marge de progression est ENORME ! Ah ! je vais jeter tous mes GPS et investir dans des cartes IGN. C'est plus sûr... à condition de savoir les lire !

Jérôme