Trail de Chanac - le 27 mai 2012
Mise à jour le Mercredi, 30 Mai 2012 18:47 Mercredi, 30 Mai 2012 18:41
CHANAC : Un trail pas roulant, du tout…
Michel, Maxime et moi revenons d’une bien belle et drôle d’aventure, sur le Lozère Trail qui avait adopté cette année un nouveau tracé sur sa distance de 45Km et +2300m (voir 47km selon les rajouts de dernier moment).
Une question tourne en boucle, en repensant à ce trail pas comme les autres et qui me hante encore de sa difficulté. Quel était finalement l’objectif des organisateurs sur le 45 km de ce trail lozérien : faire au plus dur, pour que plus personne ne s’y inscrive, dans les années à venir ?
Pourquoi poser une telle question, alors que cette course est au sommet avec une ambiance chaleureuse comme on les aime, un cadre magnifique et sauvage, des ravitos et une sécu-marquage au top, un coût modeste… Le tout porté par une organisation pro et sympatoche à la fois avec ses 140 bénévoles dévoués et connaisseurs.
Avec seulement 66 concurrents classés (140 l’an passé), le premier à 9km/h et le dernier à 4km/h, vous pouvez déjà vous poser quelques questions. Si l’on vous dit une trentaine de cordes de rappel (en cumulé), des montées taillées à la machette droit dans la pente ( 25 à 30%), avec des sentes ouvertes pour l’occasion, et un dernier kilo où la force des bras nécessaire était supérieure à celle des jambes, vous finissez par comprendre que le traceur (fou ?) du circuit a choisi cette année de faire « au plus dur », « au plus acrobatique », « au moins roulant », « au maximum d’éliminés »… ou tout à la fois !!
En plus de 7H30 et une moyenne de 6km/h (!!), nous sommes loin des temps habituels sur ces distances et pourtant bien loin des derniers. Mais avec seulement 1/3 du parcours « courrable » (sur un causse superbe où les moments de contemplation furent nos moments de détente), nous n’étions pas dans de l’habituel pour un trail, mais souvent sur un monotrace rude, piégable et le plus souvent très périlleux en descente, en témoigne la trentaine de cordes de rappel que nous avons essuyées de nos mains (Michel sans gants !). Dans ces conditions courir était souvent pure folie, et il fallait penser avant tout à préserver son intégrité physique pour ne pas se blesser.
Le marathon du Mont blanc fut en comparaison très très roulant, Les Citadelles, le trail du Confluent et le Forest trail, de petits amuse-gueules lisses, certes un peu boueux mais amusants.
En résumé, le 45 de Chanac c’est : un parfum d'authenticité, une nature préservée (complètement), des sentes bien sauvages et sèches avec des descentes un brin trop techniques. Pour les amateurs, s’y inscrire en connaissance de cause… !!
Laurent